Capturer les compétences techniques de l'entreprise

Les compétences techniques demandent beaucoup de temps et de ressources (humaines et matérielles) pour être acquises et accumulées. C’est un bien précieux que l’entreprise est appelée à conserver, protéger et valoriser. En un mot : capitaliser. Qu’est-ce, au juste, que la capitalisation des connaissances, des savoirs et des talents ? En quoi cette démarche est-elle si importante et quelles problématiques y sont liées ?

En quoi la capitalisation des compétences techniques consiste-t-elle ?

Il s’agit d’extraire, de structurer et de sauvegarder les connaissances créées et acquises dans la pratique de l’activité de l’entreprise. Les compétences créées et acquises, le savoir-faire et les retours d’expérience forment un ensemble d’informations d’une valeur cruciale pour toute organisation. Il est nécessaire de les préserver, de les enrichir et de les optimiser. Capturer les compétences techniques de l’entreprise, c’est faire en sorte d’éviter les pertes de ces connaissances chèrement et durement développées.

On distingue généralement deux types de connaissances : les connaissances implicites et explicites. Les premières, également appelées tacites, correspondent aux savoir-faire des collaborateurs. Elles naissent de la pratique quotidienne de ces derniers au sein de leurs postes respectifs, au contact de leurs outils, équipements et environnements de travail. Ce sont des compétences, des astuces parfois, peu évidentes à formaliser, mais dont l’importance est loin d’être négligeable, car elles peuvent permettre de gagner du temps, d’être plus efficace et plus productif. Elles se transmettent oralement, de manière plus ou moins informelle, des plus anciens vers les nouveaux arrivants.

Les connaissances explicites, ou savoirs, sont directement intégrées dans des documents écrits ou le système informatique. Elles se transmettent de manière concrète, palpable, à travers des supports physiques ou électroniques (document technique, mode opératoire…).

L’un des intérêts majeurs de la capitalisation d’entreprise (connaissances et compétences) est donc qu’elle permet d’organiser et de faciliter leur transmission. De plus, le fait de les structurer permet ensuite de les actualiser et de les enrichir.

Comment se déroule-t-elle et selon quelles méthodes ?

C’est une procédure propre à chaque entreprise, adaptée à ses spécificités et besoins. On peut néanmoins dégager un modèle d’organisation générale de la capitalisation des compétences et des connaissances. Ce modèle varie d’une entreprise à une autre, mais on peut en retrouver les grandes lignes dans la plupart d’entre elles.

Elle se répartit sur 5 phases :

  • L’identification des connaissances, qui est certainement la partie la plus délicate et qui est souvent confiée à un coordinateur
  • Le recueil, l’analyse et la formalisation qui sont effectuées avec la participation des collaborateurs
  • La validation et l’enregistrement qui sont du ressort du responsable ou de l’expert
  • L’exploitation et la mise à disposition
  • L’actualisation et l’enrichissement qui, avec la phase précédente, sont confiées au responsable

En ce qui concerne les méthodes utilisées pour l’analyse et la modélisation au service de la gestion des connaissances (Knowledge Management), on citera notamment le MKSM (Method for Knowledge System Management) qui fournit à la fois une aide à la décision, à la conduite de process et un système qualité, le REX qui prend en compte les retours d’expériences négatifs et positifs en se basant sur 8 critères (pertinence, cohérence, synergie, efficacité, efficience, durabilité, impact, flexibilité), le MASK (Method for Analysing and Structuring Knowledge) qui s’inscrit dans un processus de formalisation globale, ainsi que le KADS (Knowledge Acquisition and Documentation Structuring) qui se caractérise par ses méthodes de résolution des problèmes.

Quels en sont les enjeux ?

Capturer les compétences techniques, et donc les capitaliser, pose un certain nombre de problématiques et d’enjeux que l’entreprise doit s’employer à maîtriser pour que sa démarche soit efficiente.

Le premier d’entre eux est lié à la nécessité de déterminer les connaissances et les compétences les plus importantes pour l’entreprise, celles qui relèvent du cœur de son activité. C’est un travail d’identification et de hiérarchisation qui sera déterminant dans la suite des opérations, car elle en conditionnera l’organisation dans une grande mesure.

Le second enjeu est la préservation de ces connaissances, ou comment les acquérir, les formaliser et les conserver.

Vient ensuite la valorisation, autrement dit, le fait de mettre ces connaissances au service du développement de l’entreprise en en assurant l’accessibilité, la diffusion et la sécurité.

Enfin, l’actualisation clôt la liste des principales problématiques associées à la gestion et la capitalisation des compétences. Elle englobe leur évaluation, leur mise à jour et leur enrichissement par l’intégration d’informations provenant des retours d’expérience, mais aussi de l’extérieur de l’organisation.

À propos de Picomto

Aujourd’hui, l’industrie est liée à une problématique forte qu’est la transmission du savoir. La formalisation et le partage de la connaissance dans une industrie est capitale pour son présent et son futur. Pyramide des âges, bonnes pratiques, obligation de suivre des procédures précises, etc…

Picomto est né de ce constat et propose la solution pour capturer et diffuser le savoir faire de l’industrie.

Nouveau call-to-action