Dans le cadre de l’industrie 4.0, toute entreprise industrielle souhaitant se développer et faire face à la concurrence doit adopter une stratégie d’amélioration continue des méthodes. Pour simplifier la définition de l’industrie 4.0, nous pouvons dire qu’il s’agit d’une nouvelle manière de gérer et d’organiser les méthodes de production et les méthodes d’amélioration. Les petits changements apportés sur les différents niveaux de l’entreprise améliorent son rendement global et ainsi la satisfaction client.

Le déploiement de l’excellence opérationnelle s’inscrit dans cette logique. Il s’agit d’un ensemble de démarche d’amélioration de la performance continue et assurer une expérience opérationnelle optimale. En d’autres termes, l’excellence opérationnelle vise avant tout à être bon et meilleur que les autres concurrents, et ce, dans l’organisation de processus et des tâches pour atteindre ses objectifs. De ce fait, on comprend vite que cette notion est fortement associée à l’amélioration. Elle renvoie, ainsi, à l’efficience, à l’efficacité, à l’organisation des moyens et aux objectifs.

Découvrons-en les détails !

Définition de l’excellence opérationnelle

Bien que certains auteurs décrivent la démarche d’excellence opérationnelle comme une philosophie alors que d’autres la voient comme une démarche d’amélioration continue, nous allons essayer de simplifier les choses.

excellence opérationnelle

On peut considérer l’excellence opérationnelle comme un objectif recherché par les entreprises souhaitant améliorer de manière continue leurs rendements en implantant des processus d’amélioration continue. Levier de compétitivité pour les entreprises, ce projet d’amélioration continue permet de réduire les risques opérationnels en application des objectifs stratégiques.

Soulignons qu’il existe plusieurs techniques et méthode d’amélioration qui traitent la notion d’excellence opérationnelle comme le modèle EFQM, le Lean ou encore le Lean manufacturing, Lean manager, Lean six sigma, PDCA, Kaizen, Juste à temps, Kanban. Notons que tous ces termes gestionnaires ont une finalité commune : l’excellence opérationnelle pour instaurer une conduite du changement pour améliorer la performance et assurer une productivité opérationnelle.

Démarche systématique et méthodique menée dans une entreprise, l’excellence opérationnelle repose sur des améliorations opérationnelles visant à maximiser les performances industrielles de tous les intervenants de l’entreprise (responsable amélioration continue).

Il s’agit d’une philosophie permettant la résolution des problèmes et l’optimisation des processus. Chaque acteur opérationnel va être mobilisé afin de fournir les bonnes pratiques et les processus d’optimisation dans l’atteinte de la performance collective.

Pour atteindre les objectifs de l’amélioration opérationnelle, certaines théories, plans d’action et des projets d’amélioration continue sont appliqués. Voici les 3 fondamentaux leviers que nous trouvons les plus intéressants à implanter dans un programme d’amélioration continue.

Management des Standards de travail

Les standards de travail font partie de la documentation industrielle indispensable au fonctionnement de l’entreprise. Ils décrivent la manière avec laquelle les opérateurs doivent piloter leurs tâches pour éviter tout gaspillage, retard ou non-conformité.

Tendant vers l’excellence opérationnelle, les managers et les consultants ont intérêt à bien gérer leurs standards de travail, et ce en assurant leur mise à jour régulière pour qu’ils soient toujours efficaces. La digitalisation des documents permet à l’entreprise d’assurer une meilleure gestion en mesurant leur utilisation, leur respect et les possibilités d’amélioration des processus de production (supply-chain).

De ce fait, dans le cadre de votre transformation digitale, il est important d’utiliser des outils d’amélioration continue pour garantir l’excellence opérationnelle.

Le management des standards de travail s’inscrit dans le Lean Management. Cette démarche a pour ultime objectif l’élimination des gaspillages tout au long de la chaîne de valeur pour une meilleure efficacité. Elle permet également, dans le cadre de la mise en place d’amélioration continue d’améliorer les indicateurs de performance.

Dans le cadre de la gestion de projet, il faut dire que l’association de l’excellence opérationnelle et la méthode Agile permet d’améliorer le processus de l’entreprise.

La Méthode Agile

De pair avec l’excellence opérationnelle, il faut savoir que la méthode Agile permet de bénéficier d’un cadre de travail propice à ces améliorations en continu. Notons que cette agilité se base principalement sur une logique de boucles courtes et de sprints. Les opérateurs se mobilisent afin de créer un produit minimum viable (Minimum viable product), imparfait, mais qui sera en mesure de faire face aux avis des clients. Cela permet de repartir en sprint pour mettre en place un produit/service optimisé. Cette transformation des usages et des habitudes obligent les entreprises à être plus flexibles et en mesure de suivre l’évolution des attentes des clients. C’est pour cette raison que cette méthode devient, de plus en plus, indispensable à toutes les entreprises d’aujourd’hui dans les chantiers d’amélioration.

Etude de cas - Benexia

La résolution de problèmes (Méthode A3)

La méthode A3, nommée auprès du format de papier, est une méthode de résolution de problème qui repose sur la décomposition de la problématique afin de trouver la bonne voie de résolution et améliorer l’efficacité du processus. Cette démarche comporte de plusieurs étapes :

  • L’identification et la clarification du problème : pourquoi le traiter, comment il s’est déclenché, etc.
  • Définition de la situation actuelle et de l’objectif à atteindre.
  • Recherche et analyse des causes du problème : en utilisant les 5 pourquoi ou l’outil QQOQCP.
  • La recherche des 5 meilleures solutions qui ont un impact positif sur la résolution du problème.
  • Définition du plan d’action : comment les actions requises seront mises en œuvre ?
  • L’amélioration des méthodes et des outils d’amélioration continue
  • Le suivi des résultats et la mise en place des ajustements nécessaires

L’élimination des gaspillages

L’excellence opérationnelle vise l’optimisation de la productivité de l’entreprise en effectuant la chasse aux gaspillages liés au fonctionnement. Pour atteindre cet objectif, on repose sur des méthodologies comme le Muda, pour éliminer le gaspillage lié à la production.

Il faut savoir, tout d’abord, que l’application de cette méthode permet la réduction des coûts et des délais de production d’un projet. Elle permet d’améliorer les performances des processus et méthodes existants. Elle est axée principalement autour de 7 gaspillages.

Quels sont les 7 gaspillages ?

· La surproduction:

La production des pièces en nombre supérieur aux commandes ou avant la commande engendre des complications au niveau logistique. En effet, elle est à l’origine de coûts de stockage plus élevés. Aussi, le temps passé à l’élaboration de ces tâches supplémentaires est du gaspillage.

· Le surprocess

Cela consiste essentiellement à faire plus de travail ou réaliser une tâche qui n’apporte aucune valeur ajoutée. Cela impacte aussi le contrôle de qualité puisque les produits issus de ce surprocess passent par ce dernier.

· Le surstock

Lié au premier gaspillage (surproduction), le surstockage pourrait créer des stocks morts ou dormants qui tombent dans l’oubli et ne seront plus utilisables. Il faut savoir que la gestion des stocks s’avère être une activité-clé d’une industrie. Pour limiter le sur-stockage, il faut tout simplement trouver un équilibre au niveau de la gestion des approvisionnements, de la production et de la livraison.

· Le transport ou le déplacement inutile

Cela renvoie aux déplacements de la matière première, des encours ou des documents qui n’apportent aucune valeur pour le client. Il s’agit d’une consommation inutile de ressources et de temps qui impactent les coûts. Par exemple, faire des transferts à vide ou encore des déplacements inutiles entre plusieurs sites de stockage ou poste de travail ajoute de la pénibilité aux tâches effectuées par les employés.

· Les mouvements inutiles

Des postes de travail non ergonomiques et un espace de travail mal organisé causent des mouvements du personnel qui seraient inutiles au final et peuvent être éliminés en agissant sur la cause. Ce type de gaspillage peut altérer la production de l’entreprise. Il peut également avoir des conséquences sur la santé et la sécurité des équipes.

· Les pièces défectueuses et les rebuts

Le fait de produire des pièces défectueuses ou non conformes pourrait nuire à la réputation de l’entreprise et à sa rentabilité. L’idéal serait de faire bien du premier coup, mais en réalité l’objectif est de réduire le taux de rebut à son strict minimum.

· Le temps d’attente

L’organisation de la chaîne de production ou de distribution doit éliminer les temps d’attente entre 2 tâches maximisant ainsi l’exploitation du temps. Pour éviter de perdre du temps et regagner en fluidité, il est recommandé de veiller au réapprovisionnement régulier de ses stockages et optimiser sa planification interne.

En d’autres termes, nous pouvons dire que le gaspillage est une activité qui consomme des ressources, sans pour autant apporter une valeur au client final. Toutefois, il est important de différencier le gaspillage nécessaire du pur gaspillage.

excellence opérationnelle

Nous parlons de gaspillage nécessaire lorsque les activités n’ajoutant aucune valeur sont primordiales afin d’assurer la qualité du produit (amélioration continue des produit) et la satisfaction des clients (relation-client). Par exemple, les tests, les planifications ou encore les rapports.

Un outil pour favoriser la performance opérationnelle

Chez Picomto, nous développons notre solution d’instructions de travail digitales pour répondre à plusieurs problématiques chez les industriels à recherche de performance industrielle : Avoir une meilleure gestion des standards en production, s’équiper d’un outil flexible et puissant pour aider les opérateurs dans leurs tâches, collecter les données terrain pour alimenter les processus d’amélioration continue, diminuer les erreurs en production et répondre aux attentes des clients (expérience-client). Le but de cet outil d’amélioration est d’assurer l’amélioration continue pour atteindre l’efficacité opérationnelle.

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