L’industrie pharmaceutique fait face à de nombreux challenges. En effet, les laboratoires pharmaceutiques sont toujours soumis à des pressions pour découvrir de nouveaux médicaments, et ce, dans des délais toujours plus courts. Cela s’effectue tout en respectant les réglementations complexes et strictes encadrant les produits. De ce fait, pour répondre à ces challenges, la transformation digitale de l’industrie pharmaceutique est de mise. En effet, les fabricants pharmaceutiques ne cessent d’adopter de nouvelles technologies afin d’assurer l’amélioration de leurs opérations.

La numérisation des SOP et des instructions de travail sur papier est le point de départ le plus courant. Ainsi, plusieurs fabricants optent pour la numérisation des instructions de travail au lieu du support papier. Ils les numérisent sur ordinateurs et les affichent sur des tablettes. Ce mode d’instruction de travail numérique est connu sous le nom de « paper on glass ».

industrie pharmaceutique

Etant donné que l’industrie pharmaceutique est soumise à des réglementations strictes, les industries sont tenues de documenter chaque étape de la production, et ce, conformément aux Bonnes Pratiques de Fabrication (GxP). Ce qui permet d’assurer la sécurité et la qualité des produits pharmaceutiques.

La technologie « Paper on Glass » est une solution moderne pour la gestion électronique des enregistrements dans l’industrie pharmaceutique.

Qu’est-ce que le paper on glass ?

Le paper on glass correspond à tout document lié à la production affiché sous forme numérique. Cela s’effectue principalement sur des ordinateurs, des tablettes ou des appareils mobiles. Notons que cette méthode est de plus en plus courante dans les industries pharmaceutiques. Il faut dire que ces industries manufacturières complexes impliquent plusieurs étapes et contrôles de qualité et une documentation approfondie, et ce, durant tout le processus de production.

Bien qu’auparavant, ils se soient appuyés sur la documentation papier (pour les journaux de bord ou les dossiers de lot), ce type de support présentait plusieurs inconvénients. Par exemple, les enregistrements sur papier demandent des saisies manuelles, effectuées par les opérateurs. Cela peut donner lieu à des documents illisibles pour les personnes chargées de les examiner. En revanche, avec le paper on glass, les données sont saisies dans des formats numériques conçus principalement pour limiter les erreurs. Ici, nous sommes dans une optique du zéro défaut et du zéro papier.

De plus, notons que la technologie « Paper on Glass » permet une meilleure gestion électronique des enregistrements de lot. En effet, tous les enregistrements numériques sont facilement recherchés, classifiés et exportés. Ce qui permet, ainsi, de faciliter les analyses et la réalisation des rapports.

Enfin, vous l’avez compris, par rapport au papier et au stylo, le paper on glass offre divers avantages pour les fabricants pharmaceutiques ainsi que les opérateurs d’atelier.

« Paper on glass » en industrie pharmaceutique : un enjeu crucial

Il faut savoir que les avantages du « paper on glass » dans les industries pharmaceutiques sont nombreux, comme :

Un contrôle de qualité renforcé

Notons que toute industrie pharmaceutique est gouvernée par les « Bonnes Pratiques de Fabrication » (BPF). Selon l’OMS, il s’agit d’un système constitué de procédures, processus et de documents qui permettent d’assurer que les produits sont fabriqués et contrôlés de manière uniforme. Ils doivent être conçus selon :

  • les normes de qualité adaptées à leur utilisation
  • les spécificités dans l’autorisation de mise sur le marché

L’utilisation des « paper on glass »  permet de suivre plus facilement ces BPF. Ce qui permet de renforcer les contrôles qualité tout en assurant une meilleure conformité des produits.

La sécurité assuré : une véritable priorité

Le respect des normes de sécurité strictes et des réglementations en vigueur se présente comme un point crucial dans l’industrie pharmaceutique. Il en va de même pour les processus de fabrication qui doivent être constants et fiables. Cela permet d’assurer la pureté et la qualité du produit. L’objectif est d’assurer la protection de la santé de chaque patient.

De plus, les opérations de maintenance et d’étalonnage régulier des équipements ne doivent pas être négligées. En effet, cela permet de garantir la sécurité des opérateurs des sites de production. Dans ce cadre, l’étalonnage avec le « paper on glass »  permet de vérifier plus facilement si les appareils sont dans leurs limites de tolérance. Cette technologie aide également dans le suivi de leurs performances dans le temps afin d’effectuer une maintenance ciblée (en cas de besoin).

L’amélioration de l’intégrité des données

Pour commencer, vous devez comprendre que, ici, l’intégrité des données fait référence à la garantie de l’exactitude des données tout au long de leurs cycles de vie. De ce fait, il faut savoir que cette garantie est très importante tant pour la conformité aux réglementations que pour la sécurité du patient. Les systèmes reposant seulement sur du papier sont, généralement, limités de ce point de vue. En effet, les papiers ont tendance à facilement s’égarer. Ils peuvent également comporter des erreurs de saisie au moment de reporter les données dans les systèmes numériques.

Auparavant, on trouvait une personne qui saisit les données et une autre qui a pour mission de vérifier si tout est correct. Cette méthode a, bien évidemment, démontré ses inconvénients. En effet, cette technique demandait plus de ressources et réduisait considérablement l’efficacité globale de la procédure.

De ce fait, l’utilisation de la technologie « paper on glass » permet de transmettre automatiquement les résultats d’étalonnage à un service central. Ainsi, cela évite de recourir à la saisie manuelle des données et à une tierce personne.

Une réduction des temps d’arrêt

Cette technique digitale permet également d’améliorer la maintenance prédictive, et ce, via l’analyse de données. Elle permet, aussi, de limiter les temps d’arrêt de certaines machines qui peuvent générer des pertes importantes.

En plus des temps d’arrêt, il faut savoir que la numérisation permet de diminuer les erreurs dans leur globalité. Ce qui s’avère être impératif dans un secteur où la moindre erreur peut causer des conséquences catastrophiques.

Une communication décloisonnée

Afin de respecter les règles d’hygiène et de sécurité propres au secteur pharmaceutique, les usines sont, la plupart du temps, séparées en plusieurs bâtiments, eux-mêmes répartis en salles ou laboratoires protégés par des sas. De ce fait, ce cloisonnement ne permet pas aux opérateurs appartenant à la même équipe de communiquer et d’interagir entre eux. Cela les empêche également de suivre facilement les plans d’action et d’avoir une bonne visibilité.

La digitalisation des procédés dans le milieu pharmaceutique aide à décloisonner la communication entre les opérateurs. Elle assure également une visualisation en temps réel des divers projets et tâches en cours et permet une collaboration en ligne facile et efficace.

Un meilleur suivi des BPF

Comme nous l’avons mentionné, dans l’industrie pharmaceutique, la fabrication des produits est dans l’obligation de respecter certaines normes de qualité et de sécurité.

Des réglementations sont instaurées par la FDA (Food and Drug Administration), notamment sous la forme de Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF ou GMP en anglais). Ainsi, l’utilisation de la technologie « paper on glass » permet de les suivre plus facilement.

gmp

En effet, rassemblant toutes les informations sur un même appareil, cela facilite l’accès, la formation et la collaboration. Cela se réalise :

  • en créant des procédures opérationnelles standards (POS ou SOP en anglais)
  • en mettant en place telle procédure sur telle machine, avec une checklist

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