L’activité industrielle et les questions environnementales ont longtemps été considérées comme étant inconciliables. Les usines ne produisent pas que des biens ; elles génèrent également des déchets, des rejets et des destructions de ressources naturelles, dont certaines non-renouvelables. Ces dernières années néanmoins, d’importants efforts ont été déployés pour inverser cette tendance et rendre l’industrie plus écologique. Une prise de conscience de la gravité de la situation environnementale a poussé bon nombre d’industriels à s’engager dans la voie du développement durable. Un choix dicté par les constats alarmants (méfaits des gaz à effet de serre, raréfaction de ressources, destruction des habitats naturels de multiples espèces vivantes, pollution…), mais aussi par les bénéfices que les entreprises peuvent tirer d’une telle démarche, notamment en ce qui concerne la productivité.
Rendre l’usine plus écologique implique de rationaliser la production
Pour que l’activité d’une usine soit en adéquation avec les grands principes de l’écologie et du développement durable, des changements sont opérés au niveau plusieurs aspects de la production. Celle-ci est rationalisée à travers, entre autres, l’optimisation des consommations de ressources énergétiques et matérielles, la minimisation déchets et leur réutilisation soit par l’entreprise elle-même, soit par une autre organisation.
La rationalisation de la production implique aussi l’utilisation de technologies de pointe, comme les outils numériques se substituant aux supports papier. C’est ce qui est constaté, entre autres, avec les modes opératoires, plus simples d’accès, plus pratiques et plus proches de la réalité du métier lorsqu’ils sont consultables sur des tablettes et autres terminaux. Ceci permet à la fois un gain d’efficacité et la réduction des déchets, le papier en l’occurrence.
A cet égard et à bien d’autres, la rationalisation de la production en vue de tendre vers une industrie plus « verte » s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue.
Des économies non négligeables
Réétudier la production pour la rendre plus écologique, c’est aussi revoir son système d’approvisionnement, et donc sa politique d’achat. De plus en plus d’entreprises choisissent de se tourner en priorité vers des producteurs de matières premières locales, ce qui réduit les coûts liés au transport de ces matières et à la logistique en général.
Ainsi, une économie d’argent non négligeable est réalisée, mais celle-ci peut aussi provenir d’autres mesures, dont la principale a trait à la lutte contre le gaspillage. La méthode 3M, par exemple, vise à la réduction des pertes et des immobilisations superflues. Elle identifie 3 types de gaspillages :
- le gâchis délibéré (Muda)
- l’irrégularité des flux d’activité associée aux stocks tampons (Mura)
- les excès (Muri)
Ils correspondent aux stocks gonflés par des erreurs d’estimation et d’appréciation. Ces gaspillages exerçant une pression considérable sur la trésorerie (immobilisations, surcharges et pertes financières), les éliminer permet à l’entreprise d’économiser de précieuses ressources financières et de disposer d’une chaîne de production plus fluide, plus efficace.
Un milieu plus sain pour les acteurs de l’entreprise
Il paraît évident que lorsque l’on permet aux collaborateurs d’évoluer dans un environnement de travail sain, cela ne peut qu’avoir des répercussions positives sur leurs performances. Les sources de pollution ne sont pas à réduire qu’à l’extérieur de l’usine (rejets, déchets…). Ils sont également à réduire à l’intérieur, au sein-même des postes, pour que la santé et le bien-être des opérateurs soient préservés. Cela les rend plus efficaces et plus motivés, tout en contribuant à lutter contre l’absentéisme dû aux problèmes de santé. La productivité de l’entreprise ne peut qu’en être améliorée.
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