Le management visuel s’est largement répandu dans les entreprises industrielles. A l’heure du digital et où les informations sont produites et circulent en quantités sans cesse croissantes, les outils relevant de cette méthode apportent une meilleure compréhension et une visibilité améliorée sur les performances des équipes et les processus qu’elles doivent appliquer. Divers aspects du fonctionnement de l’entreprise peuvent faire l’objet d’affichages sur supports visuels, mais c’est à l’utilisation de ces derniers pour présenter les instructions de travail que nous allons nous intéresser ici.
Les supports visuels pour faciliter la compréhension
Les éléments graphiques les plus simples permettent de se faire comprendre plus facilement que les textes les plus élaborés. Le visuel demeure le vecteur de transmission d’information le plus efficace, car c’est celui qui colle le mieux au fonctionnement de la pensée humaine. Lorsque nous pensons à quelque chose, nous le mettons en image, nous le visualisons. C’est dans la nature de l’homme que d’intégrer les éléments visuels en priorité par rapport aux textes.
Voilà pourquoi le management visuel a réussi à s’imposer dans l’industrie, là où la compréhension – et donc l’efficacité – doit être maximale pour rester compétitif.
Les principaux buts du management visuel sont les suivants :
- Présenter un état des lieux simple à comprendre
- Identifier rapidement les défaillances
- Guider et aider visuellement les opérateurs dans l’accomplissement de leurs tâches
Le management visuel dans les standards de travail
Appliqué à l’industrie, le management visuel est employé pour aborder une large variété de secteurs à travers les indicateurs clés de ceux-ci. Cela va de l’évolution de la productivité aux organigrammes, en passant par les dérives du processus, les améliorations à apporter et les rejets qualité. Les éléments utilisés en management visuel permettent donc de mettre en avant autant les défaillances, et donc les moyens d’y remédier, que les bonnes performances réalisées, le tout dans une optique d’amélioration continue.
Il n’est donc pas étonnant que cette méthode, faisant partie de celles du Lean Management, intervienne dans la présentation des instructions de travail, un domaine qui nécessite de la précision dans la communication des informations et une intégration optimale de la part des opérateurs.
Les standards de travail doivent impérativement être communiqués de manière claire et avec le moins de risque possible de les interpréter de manière erronée.
Des outils tels que les cartes Kanban, les cartes Kamishibai, les schémas et d’autres formes de présentations graphiques permettent au collaborateur d’avoir sous les yeux une instruction de travail standardisée lisible et laissant peu de place à l’erreur.
Management visuel : les conditions de réussite
Pour porter ses fruits, l’outil de management visuel choisi doit avoir un contenu « vivant » et dynamique, dans le sens où il doit être régulièrement mis à jour si des améliorations doivent être apportées dans le processus, notamment sur la base d’observations et de suggestions du personnel de terrain.
Il est tout aussi important de faire en sorte que les informations qui y figurent soient les plus pertinentes. Elles doivent donc être choisies avec soin, car un contenu surchargé rend la méthode totalement inefficace, voire contre-productive.
La lisibilité et la clarté font aussi partie des critères à appliquer pour un management visuel de qualité. L’objectif est de ne pas induire le collaborateur en erreur.
Enfin, si l’outil ne s’est pas avéré bénéfique, autrement dit, si des améliorations n’ont pas été constatées après sa mise en œuvre, on n’hésitera pas à le revisiter : revoir la pertinence des informations à afficher, repenser la forme…
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