Pour commencer, nous pouvons dire que le Kaizen, né dans l’industrie manufacturière du Japon, s’inscrit au cœur du Lean Six Sigma et du Lean manufacturing chers à Toyota.

Le Kaizen est l’un des systèmes d’amélioration continue les plus déployés dans l’industrie et la smart factory. L’amélioration est un processus qui consiste à apporter des optimisations des produits, des services et des processus industriels.

Les efforts déployés peuvent être répartis sur des interventions ponctuelles à des intervalles bien déterminés. Ils peuvent également être regroupés pour une implémentation globale. Découvrons maintenant tout ce que vous devez savoir sur ce système !

Définition du Kaizen

Le management Kaizen peut être considéré comme un système de gestion de qualité et d’amélioration continue. Il a été créé et testé pour la première fois chez Toyota au Japon. Il repose sur l’implication de tous les maillons de la chaîne de production dans le processus d’amélioration continue plus que sur les investissements financiers.

Démarche d’amélioration continue, le Kaizen implique ainsi les cadres et les non-cadres. Ils les sollicitent à proposer des idées permettant d’améliorer la qualité et la productivité. De petits changements sont mis en place chaque jour d’une façon continue. Ils permettent ainsi à l’entreprise industrielle d’optimiser sa gestion, sa productivité, ses produits et sa rentabilité.

Kaizen se présente comme l’une des techniques de production à valeur ajoutée, et ce, avec la gestion de stocks. Cela s’effectue principalement selon la méthode juste-à-temps et la cartographie de la chaine de valeur.

Notons que Kaizen avec Kanban et Scrum se présentent comme 3 méthodes de résolution de problèmes. Ces méthodes ont donné aux grandes et petites entreprises la possibilité de s’améliorer et d’améliorer leurs processeurs de production.

Principes du Kaizen

Ce qu’il faut retenir c’est qu’on ne parle pas de méthode Kaizen, mais plutôt d’esprit kaiezn. Ce dernier se fonde principalement de plusieurs principes qui prônent :

  • la proactivité dans la résolution des problèmes : ne pas attendre leur arrivée, prévoir et agir sont les maîtres mots.
  • la remise en question des pratiques actuelles : chercher à améliorer constamment les méthodes et les procédures de travail.
  • l’empowerment (ou l’implication) des collaborateurs et des opérateurs afin qu’ils deviennent acteurs dans la résolution des problèmes.
  • la recherche de solutions au moindre coût : dans la philosophie Kaizen, le changement passe par des petits ajustements peu coûteux. Il n’est pas question de tout enlever et recommencer. De ce fait, nous pouvons comprendre que le mot « investissement » ne fait pas partie du langage utilisé.
  • la recherche de la cause première d’un problème avec la méthode des 5 pourquoi
  • les prises de décision collaboratives : il est recommandé de demander l’avis de plusieurs personnes pour enrichir l’analyse par des angles différents.
  • la correction des erreurs ou des dysfonctionnements depuis leur apparition. En effet, évitez de laisser les choses s’installer.

Les 3M – Les 3 types de gaspillage

Notons que la baisse  des gaspillages se présente comme le fil conducteur dans la démarche d’amélioration continue. Elle se concrétise par la méthode des 3M, déterminant les 3 sources de gaspillage :

  • Muda : activité n’apportant pas de valeur ajoutée (surproduction, stock dormant, déplacement inutile d’un opérateur, etc.). Vous avez surement entendu parler des 7 mudas :

– Mouvement inutile : déplacement des opérateurs qui ne sert à rien.

– Temps d’attente inutiles

– Traitements inutiles

– Surstockage : stock surdimensionné

– Transports inutiles : déplacement sans valeur ajoutée

– Surproduction : produire plus que nécessaire

– Non qualité : défaut des pièces ou de qualité de service demandant une tâche additionnelle.

  • Mura : irrégularités et variations dans un processus
  • Muri : difficultés brusques pour accomplir une tâche (formation insuffisante ou outils non adaptés) créant un excès, une surcharge, des efforts inutiles sources de pression et de stress.

Les outils du système Kaizen

Encore une fois, le Kaizen n’est pas réellement une méthode, mais davantage un état d’esprit reposant sur des principes. Il existe toutefois un certain nombre d’outils pour s’inscrire dans cette approche.

La méthode des 5S :

Développée par les Japonais, elle consiste à mettre continuellement en place de petites améliorations qui touchent les différents processus d’organisation.

  • SEIRI (ranger): Elle touche à l’aménagement du poste de travail. Elle consiste à ranger l’espace pour éliminer les outils que le travailleur n’utilise pas pour accomplir ses tâches quotidiennes.
  • SEITON (mettre en ordre): Personnaliser les places de rangement pour accorder à chaque objet une place adaptée à sa forme et ses fonctions.
  • SEISO (nettoyer): Améliorer la qualité de l’environnement de travail en soignant sa propreté. Après avoir rangé les outils de travail convenablement, il faut veiller à la propreté du poste afin d’assurer le confort de l’opérateur.
  • SEIKETSU (soigner): Soigner le poste de travail le plus rigoureusement possible durant les étapes précédentes pour que n’importe quel opérateur y trouve son bonheur.
  • SHITSUKE (respecter les procédures): Le respect des procédures précédentes est primordial pour réussir l’amélioration continue. Généralement, on désigne une personne est pour veiller sur le respect des procédures.

La méthode SMED

SMED est l’abréviation de l’expression anglaise : Single Minute Exchange of Dies. Cette méthode d’amélioration vise à réduire le temps de changement de série. Cela permet d’optimiser la taille minimale du lot.

La méthode TQM (total quality management)

Cette démarche de gestion de qualité vise à impliquer toute l’entreprise. Le but étant de réduire les gaspillages et d’améliorer les éléments de sortie. L’approche TQM permet de mobiliser toutes les ressources humaines en les impliquant dans le processus d’amélioration continue.

Autres outils :

Le kanban : il s’agit d’une technique « juste-à-temps » pour limiter les encours de production

Le lean management

Se présentant comme une méthode de gestion de production, elle tourne principalement autour de la gestion sans gaspillage. Le lean management concerne, aussi, tous les services et les départements de l’entreprise. Il vise également à éviter toute inefficacité.

  • Le management visuel : pour gagner en efficacité en utilisant des outils visuels (affichages de KPI sur des afficheurs digitaux ou sur les murs, etc.) pour partager les informations et les objectifs.

Les avantages du système Kaizen

Le système Kaizen touche aux différents aspects de gestion de l’entreprise. Il permet ainsi aux industriels d’appliquer un modèle d’amélioration continue peu coûteux et d’une grande efficacité. En commençant par l’optimisation du poste de travail jusqu’à la gestion administrative en passant par la gestion du gaspillage. Le système Kaizen permet d’améliorer les conditions de travail, donc booster la productivité et finalement l’amélioration de la qualité.

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